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Bilan lecture: L’amie prodigieuse, Carol, Le jour se lève et ce n’est pas le tien

26 février 2017
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Cela faisait bien longtemps que je ne vous avais pas proposé un nouveau bilan lecture. C’est désormais chose faite avec 3 romans très différents, et pour une fois, il ne s’agit pas de polars !

∇ Carol – (Les Eaux dérobées) – Patricia Highsmith

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Résumé de l’éditeur: Thérèse, vendeuse dans un grand magasin, rencontre Carol, qui est belle, fascinante, fortunée. Elle va découvrir auprès d’elle ce qu’aucun homme ne lui a jamais inspiré : l’amour. Une passion naît, contrariée par le mari de Carol, lequel n’hésite pas à utiliser leur petite fille comme un moyen de chantage.
Second roman de Patricia Highsmith, Carol fut refusé, en 1951, par son éditeur américain en raison de la hardiesse du sujet. Il parut sous un pseudonyme, Claire Morgan. Nous pouvons aujourd’hui lire ce roman pour ce qu’il est : la preuve que Patricia Highsmith n’est pas seulement un maître du genre policier, mais avant tout une romancière de premier ordre, qui, avec pudeur et sensibilité, nous parle ici d’un amour revendiquant sa liberté.

Mon avis: Comme c’est souvent le cas, j’ai découvert Carol au moment de son adaptation cinématographique il y a quelques années. S’il y a bien une règle que je m’impose dans ce cas précis, c’est de ne JAMAIS voir le film avant d’avoir lu le livre… J’ai donc entamé la lecture de ce petit roman cet été, et je qualifierais mon temps de lecture d’inversement proportionnel au nombre de pages ! En d’autres termes, je me suis beaucoup ennuyée

Je dois reconnaître qu’il est plutôt bien écrit et que le choix du sujet était assez courageux pour l’époque (il a été publié en 1952). Le portrait des deux héroïnes est également brossé avec beaucoup de sensibilité, comme s’il s’agissait d’un roman autobiographique… Néanmoins, je n’ai pas trouvé beaucoup d’intérêt à l’histoire, et plus j’avançais dans ma lecture, plus je me demandais comment ce roman avait pu faire l’objet d’une adaptation cinématographique …

Ainsi, je n’ai pas été étonnée par le film que j’ai trouvé très semblable au roman, à savoir: bien joué, beau, mais terriblement ennuyeux… En vérité, et ceci n’engage que moi, je me demande encore comment il a rencontré un tel succès.  Dans le même genre, j’ai trouvé le film A Single Manbien meilleur.

∇ Le jour se lève et ce n’est pas le tien – Frédéric Couderc

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Résumé de l’éditeur: New York, 2009. Pourquoi sa mère a-t-elle souhaité être enterrée au cimetière d’Union City ? Leonard Parker n’en a aucune idée. Pourtant il sent que l’heure est venue d’éclaircir le brouillard qui entoure ses origines. Commence alors une folle course-poursuite qui le mènera dans les arcanes du passé.
La Havane, 1959. Le destin réunit Dolores et Camilo, l’une est l’héritière d’une fortune liée au dictateur Batista, l’autre est un guérillero héroïque, compagnon de Fidel Castro. Des années après leur énigmatique disparition, un visage familier dans les rues de La Havane réveillera les fantômes de ces amants de la revolución.

Mon avis: J’avais beaucoup aimé le précédent roman de Frédéric Couderc, Un été blanc et noir, dont l’intrigue se déroulait en Afrique du Sud et dont je vous parlais ici. C’est donc avec plaisir que je me suis plongée dans cette histoire qui retrace une période sombre et finalement assez méconnue de l’histoire Cubaine. J’ai adoré me retrouver projetée dans cet univers dont je ne savais rien, bien loin des clichés de cartes postales de Cuba. Je me suis passionnée pour Camilo Cienfuegos, ce révolutionnaire de la première heure qui est resté dans l’ombre de Castro et du Ché. Tour à tour polar, roman d’amour et roman historique, Le jour se lève et ce n’est pas le tien est un livre surprenant et séduisant. Je déplore toutefois quelques longueurs notamment dans la première partie du roman.

∇ L’amie prodigieuse – Elena Ferrante

avis-l'amie-prodigieuseRésumé de l’éditeur«Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l’obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.»
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.

Mon avis: 1000 ans après tout le monde je me suis lancée dans les aventures de Lila et  Elena. J’ai été étonnée de découvrir un récit fait de petites anecdotes et de petites intrigues au cours duquel je ne me suis pas ennuyée une seconde. Pour moi ce roman est le livre de l’enfance, l’auteure y décortique avec brio les relations entre enfants souvent bien plus complexes qu’il n’y parait. On a tous connu des amitiés fusionnelles où l’autre prend l’ascendant, et c’est le cas ici. C’est aussi un beau roman sur L’Italie des années 50 et notamment sur Naples, qui apparaît comme déjà isolée du reste du pays.

Une seule chose m’a gênée: le grand nombre de personnages qui sont tour à tour appelés soit par leur prénom, soit par leur surnom, de quoi s’y perdre… En tous les cas je ne manquerai pas de lire la suite!

Avez-vous lu un de ces livres, qu’en avez-vous pensé ?

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