Une fois n’est pas coutume, nous allons nous cultiver un peu! Qu’on se rassure, par culture, j’entends lire des polars, pas du Nietzsche!!!
Les polars et moi c’est une grande histoire. Je crois que j’ai pris goût à la lecture grâce aux polars pour enfants que l’on nous faisait lire à l’école primaire. Par la suite j’ai un peu relégué ce genre lorsque j’ai entrepris des études littéraires: Polars et Littérature ne font pas souvent bon ménage…
Bref, depuis, je me suis affranchie, et j’assume complètement préférer lire une enquête haletante à un recueil de poésie de François Villon… Non pas que je n’aime pas la poésie ou les autres genres, au contraire, mais j’aime l’idée d’être suspendue à un livre, d’être dépendante de lui, et pour l’instant, à part mon homme ♥, je n’ai rien trouvé de mieux que le roman policier !
Je vais donc vous parler aujourd’hui d’un auteur que j’ai découvert il y a près de 2 ans et dont je guette désormais chaque sortie littéraire frénétiquement! C’est vrai qu’en général, lorsque j’ai un coup de cœur pour un auteur, je lis toute son œuvre presque d’un seul trait. Pour Robert Goddard c’est moins évident, car ses œuvres redécouvertes très récemment, sont publiées au compte-goutte.
Ce romancier anglais propose généralement des intrigues mêlant Histoire et présent, sur fond de secrets de famille et de campagne anglaise. Ici point de détails sanglants ni de courses-poursuites, simplement le pouvoir du mystère… Le héros a toutes les caractéristiques du raté qui va renverser le cour de son existence en résolvant une énigme bouleversante. J’aime beaucoup ce personnage touchant et drôle, parce que pourvu de cet humour et de ce flegme si chers aux Anglais. Ca change des inspecteurs de police brillants et beaux-gosses…
Croyez moi, lorsque vous aurez commencé un de ces 3 romans, vous ne pourrez plus le lâcher jusqu’à la fin qui ne manquera pas de vous surprendre, parole de lectrice chevronnée! 😉
∇ Heather Mallender a disparu ♥♥♥
Résumé de l’éditeur: Quinquagénaire alcoolique et désenchanté, Harry Barnett vit depuis de nombreuses années sur l’île de Rhodes, où il s’occupe de la villa d’un de ses amis, un homme politique anglais. Quand Heather Mallender arrive à la villa pour se remettre d’un drame personnel, Harry est vite attiré par la jeune femme. Mais, lors d’une balade en montagne, tout bascule: Heather disparaît sans laisser de traces et Harry est soupçonné par la police grecque de l’avoir assassinée. Devant l’absence de preuves, il est laissé en liberté. Avec une question qui ne cesse de l’obséder: qu’est-il arrivé à Heather? Harry décide alors de mener l’enquête à partir de sa seule piste : les vingt-quatre dernières photos prises par la jeune femme avant de disparaître. Cliché après cliché, il va ainsi tenter de reconstituer les dernières semaines de la vie de celle-ci, entre la Grèce et l’Angleterre. Mais plus il apprend de choses sur Heather, sur son passé et sa vie, et plus le mystère s’épaissit.
Mon avis: Heather Mallender a disparu est le premier roman de Robert Goddard que j’ai lu. Je l’ai trouvé complètement addictif et j’ai beaucoup aimé cette enquête menée entre la Grèce et l’Angleterre à travers des photographies comme un jeu de pistes. Si l’on peut soupçonner l’identité du coupable assez rapidement, on n’en lâche pas moins l’enquête d’Harry Barnett afin de connaître le fin mot de l’histoire. Surprise garantie!
∇ Le secret d’Edwin Strafford ♥♥♥♥
Résumé de l’éditeur: 1977. Martin Radford, jeune historien londonien, arrive sur l’île de Madère. Il y rencontre Leo Sellick, qui habite l’ancienne propriété de Edwin Strafford, mort en 1951. En 1908, Strafford a été ministre de l’Intérieur aux côtés de Lloyd George et de Churchill, avant de démissionner brutalement en 1910. Le manuscrit de ses mémoires, retrouvé dans la villa, devrait pouvoir expliquer cette mystérieuse rupture, mais la lecture qu’en fait Martin pose de nouvelles questions. En particulier sur le rôle d’Elizabeth, une suffragette avec qui Strafford a vécu une histoire d’amour passionnée. Fasciné par les énigmes qui jalonnent le destin de cet homme, Martin décide d’éclaircir cette affaire. Il va bientôt comprendre que beaucoup ont intérêt à ce que le voile ne se lève jamais sur le secret d’Edwin Strafford…
Mon avis: Le talent de Robert Goddard est de nous embarquer ici dans les arcanes du pouvoir anglais dans les années 1900 sans jamais nous perdre ni nous ennuyer. J’ai dévoré ce pavé qui nous trimballe sans répits du passé au présent , de Madère à la campagne anglaise en passant par la brumeuse Londres. Je l’ai refermé, satisfaite mais triste de quitter Martin Radford et Edwin Strafford…
∇ Par un matin d’automne ♥♥♥♥♥
Résumé de l’éditeur: Fin des années 1990. Leonora Galloway entreprend un voyage en France avec sa fille Penelope. Toutes deux ont décidé de se rendre à Thiepval, près dAmiens, au mémorial franco-britannique des soldats décédés durant la bataille de la Somme. Le père de Leonora est tombé au combat durant la Première Guerre mondiale, mais la date de sa mort gravée sur les murs du mémorial, le 30 avril 1916, pose problème. Leonora est en effet née près dun an plus tard. Ce quon pourrait prendre pour un banal adultère de temps de guerre cache en fait une étrange histoire, faite de secrets de famille sur lesquels plane lombre dun meurtre jamais résolu et où chaque mystère en dissimule un autre.
Mon avis: Par un matin d’automne est sans conteste mon roman préféré des trois. Peut être parce ce que la mystérieuse demeure de Meongate, théâtre de des différents rebondissements de l’histoire n’est pas sans rappeler le manoir de Manderley (cf Rebecca, Daphné du Maurier). Le suspense y est particulièrement intense, et la fin, un vrai coup de théâtre!
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