C’était un vendredi comme un autre.
D’abord j’ai râlé parce que l’ostéopathe venait de m’imposer un break sportif de 2 semaines, et j’ai encore plus ronchonné quand le wifi a planté pour la 2250 ème fois de la journée.
Ensuite, comme à peu près tous les soir, j’ai préparé le repas puis j’ai enfilé mon pyjama rayé et mes pantoufles. F. m’a surnommée Marcel en hommage à l’absence de sensualité de cette tenue, et nous avons ri.
Après le dîner, nous avons investi le canapé, moi avec le dernier roman d’un de mes auteurs favoris, et lui, a allumé la télévision pour regarder le match.
Nous étions bien, nous étions nous.
La suite vous la connaissez, l’information et son cortège de drames ont interrompu nos vies. Peu avant minuit nous avons décidé d’aller nous coucher, sachant que le pire était à venir.
Pour la première fois de ma vie je me suis entendue dire que j’avais peur. Avec des mots très simples et pleins de bon sens, F. m’a dit qu’il ne fallait pas s’arrêter de vivre pour autant, puis il a pris mes chaussons et improvisé un spectacle de marionnettes qui m’a fait pleurer de rire.
Le lendemain, malgré la gueule de bois et un ciel de plomb, nous sommes sortis faire ces photos.
C’était étrange de déambuler dans la ville qui semblait s’être arrêtée. Je ne sais plus très bien pourquoi, mais nous avons eu un fou rire, et j’ai aimé le regard bienveillant des passants.
Cette après-midi là, j’ai le sentiment que nous nous sommes aimés comme jamais, comme si c’était la dernière fois.
Après ça, j’ai préparé un osso bucco, un de mes plats préférés que je n’avais pas fait depuis des années. Puis nos amis sont arrivés, nous avons bu 2 bouteilles, nous nous sommes régalés, et nous avons ri à en avoir mal au ventre.
Lorsque je me suis couchée ce soir là, j’ai pensé à l’avenir, aux enfants que j’aurai peut être un jour. J’ai pensé à ma grand-mère Kabyle et à ma grand-mère Irlandaise qui chantait toujours « j’ai deux amours, mon pays et Paris… », à cette vie qu’elles ont tant aimée ici, et à l’idée de plus en plus utopique qu’on peut tous vivre ensemble.
J’ai pensé aux larmes de ma mère lorsqu’elle lirait ceci.
Et aussi étrange que cela puisse paraître, en éteignant la lumière, je me suis dit, un peu honteuse, définitivement chanceuse, que j’avais passé une belle journée. Pourtant, le soleil ne s’est jamais levé.
#faiteslamour
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1 Comment
Exposer ses sentiments durant des événements aussi tragiques n’est pas chose aisée …
Vous y êtes parvenue sans niaiseries ni procédés démagogiques.
Nous avons apprécié .
« Rock my soul » !!!❤️❤️