Vous l’avez peut être constaté à la lecture de mes recettes , j’ai fait le choix d’une alimentation saine et majoritairement végétarienne.
Il ne s’agit en aucun cas d’un régime restrictif ni d’une lubie passagère, mais d’un véritable changement d’habitudes alimentaires qui est intervenu à un moment clé de ma vie.
Bien entendu, ce changement ne s’est pas opéré du jour au lendemain sur un coup de tête. Il a un fondement, a fait l’objet de recherches, et d’une adaptation progressive.
∇ Pourquoi?
Chez moi, bien manger est une une religion: ma Maman cuisine de vrais repas constitués de protéines, légumes et féculents, et surtout, on ne mange rien entre les repas! Malgré cela, j’ai toujours souffert d’une fragilité gastrique (constipation, aigreurs d’estomac, indigestions à répétitions, j’en passe et des meilleures…) qu’aucun traitement médical n’est parvenu à soigner durablement.
C’est donc tout naturellement que j’ai commencé à me demander si l’origine de mes maux n’était pas mon alimentation soi-disant équilibrée…
∇ Comment?
- En réduisant les plats préparés: C’est la première recommandation que j’ai appliquée sans trop de difficultés puisque j’en consommais très peu. Par flemme ou manque de temps, il m’arrivait quand même de faire un tour parfois chez Picard, ce que je ne fais plus aujourd’hui, sauf pour acheter les légumes frais surgelés. Mais les produits déjà préparés ce sont également les céréales du petit déjeuner, le pain de mie ou encore les chips que nous servons à l’apéro. Vous le savez sûrement déjà, mais ces préparations sont bourrées de sel, de sucres raffinés et d’additifs très mal assimilés par notre organisme…
- En réduisant les laitages: Notamment les produits laitiers issus de la vache plus difficiles à digérer. N’étant pas une grande consommatrice de fromages ni de danettes, je n’ai pas vécu de grosse frustration. D’abord parce que je continue à en consommer ponctuellement (cf cette recette), et ensuite parce que les yaourts et fromages à base de lait de de soja, de chèvre ou de brebis sont aussi bons et bien plus digestes.
- En réduisant les sources de gluten: Le gluten est une protéine contenue dans la farine de blé, de seigle et dans une moindre mesure dans l’épeautre, l’avoine et l’orge. Cette molécule, qui donne l’élasticité à la pâte, peut provoquer chez certaines personnes des inflammations intestinales et c’est malheureusement mon cas. J’ai donc diminué considérablement ma consommation de pâtes et de pain. Cela n’a pas été si compliqué que ça puisque qu’il existe du pain et des pâtes sans gluten, et surtout, bien d’autres céréales qui en sont dépourvues: quinoa, sarrasin, millet, riz..etc. Les farines de riz, de sarrasin et maïs font également des miracles en pâtisserie.
- En réduisant la viande: Aussi étonnant que cela puisse paraître au pays de la blanquette et du tartare, il existe un grand nombre d’alternatives délicieuses à la viande. Il y a bien entendu les œufs, mais également le tofu, les protéines de soja, le tempeh, les céréales, les légumineuses…etc. Je veux bien admettre qu’à première vue ce n’est pas aussi alléchant qu’un plateau de charcuteries, mais si l’on se donne un peu la peine de cuisiner, le résultat est vraiment satisfaisant, la preuve ici et ici. Ce que j’ai appris en réduisant ma consommation de viande (et de poisson), c’est que le végétarisme est loin d’être ennuyeux pour peu que l’on cuisine un peu. Ainsi, je ne ressens aucun manque parce que je me régale plus en mangeant ceci qu’en mangeant une côte de porc avec des frites. Aujourd’hui je ne mange de la viande qu’une à deux fois par semaine (dans viande j’inclus tous ses dérivés type jambon, lardons…etc…) mais la différence, c’est que je le fais en toute conscience, et avec des produits de grande qualité (à mon sens, mieux vaut dépenser plus et en manger moins).
- En réduisant les sucres raffinés: Je pense que cette étape à été la plus difficile à franchir pour l’addict au sucre que je suis. Vous savez, la nana qui ne peut pas finir son repas sans une « note sucrée » (quel hypocrisie cette expression…). Eh bien c’est moi! Fort heureuseusement, il existe aujourd’hui tout un tas de substituts naturels au sucre blanc tels que le délicieux sucre de coco, le sirop d’agave, le miel , le sirop d’érable, le xylitol (issu de l’écorce du bouleau)…etc. Et la vraie bonne nouvelle, c’est qu’en plus d’avoir un véritable pouvoir sucrant, ces alternatives ont un index glycémique beaucoup plus bas que celui du sucre de canne raffiné, alors pourquoi s’en priver? (exemples de recettes à base de substituts naturels au sucre blanc ici et ici).
∇ Bilan?
- Depuis que je suis ces principes, ma digestion est optimale. Mes symptômes réapparaissent lorsque j’abuse du fromage et du pain, et je peux vous assurer que ce n’est pas dans la tête!
- J’ai un regain d’énergie. Je ne suis pas non plus devenue hyperactive, mais je dors bien mieux donc ça aide.
- J’ai perdu du poids. Je n’ai pas littéralement fondu (je ne serai jamais une sylphide c’est inscrit dans mes gènes), mais j’ai dégonflé et perdu une taille de vêtement. En continuant à manger des tonnes de fruits secs et sans jamais m’affamer.
Si vous êtes arrivés jusqu’ici (bravo!), vous vous imaginez sûrement que je vis recluse chez moi et que ma vie est devenue morne et insipide. Que nenni!
En réalité, ce nouveau mode alimentaire n’a pas bouleversé ma vie sociale: je dîne toujours avec mes proches et mes amis, je vais toujours au restaurant, et si j’ai envie de manger un mille-feuilles, des chips ou un hachis Parmentier, je ne me prive pas car je n’imagine pas manger sans plaisir…
Finalement, comme en toute chose, la clé c’est l’équilibre.
NB:
-
Je ne m’inscris pas ici dans la lignée des militantes de la cause animale bien que je les respecte, et que j’aime profondément les animaux. Je suis bien plus bouleversée par la faim dans le monde qui touche 805 millions de personnes…
-
Je ne juge pas non plus les personnes qui mangent de la viande quotidiennement.
-
Je n’envisage pas ma démarche sans une réflexion écologique…
3 Comments
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce post et je suis convaincue par votre démarche!
Merci pour vos recettes originales, équilibrées et healthy.
J’ai l’impression que l’on mange plus ou moins de la même manière, finalement 😉
Je n’essaie pas spécialement d’éviter le gluten mais j’aime bien me lancer dans des recettes de desserts vegan et sans gluten.
Oui c’est aussi ce que je me suis dis en découvrant ton blog! 🙂